Warriors Wild
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Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Incarne un félin et choisis ta race à défendre.
 
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 [Nyx]

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Nyx

Nyx


Messages : 8
Date d'inscription : 02/06/2010

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MessageSujet: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeMer 2 Juin - 20:44

    { P.résentatiOn de Nyx. }
    • Nom; Nyx.
    • Clan; Panthère.
    • Rang; Guerrière
    • Âge; 1 an.

    • Rêves; Retourner en Asie.
    • Craintes; Les hommes et leurs armes, son passé et l'eau.
    • Goûts; Elle aime toutes sortes de choses, et en hait encore plus. Ses goûts alimentaires se concentrent autour du poisson, et parfois des oiseaux. Elle n'apprécie pas particulièrement les autres animaux. Elle est fascinée par l'eau, malgré sa peur quasi maladive qu'elle lui inspire. Elle préfère les climats chauds et tempérés, et se sent véritablement à l'aise au printemps et en automne.

    • Physique ; La beauté de Nyx est très relative. Tout dépend des yeux qui la regardent. Certains l'admirent et la vénèrent, d'autres restent de marbre face à son pelage lumineux. Elle est de petite taille. En fait, son espèce est l'une des plus petite chez les panthères, sinon la plus petite. Elle est donc désavantagée dans un combat, au moins au niveau de la force de frappe et de l'intimidation. Mais n'allez pas croire qu'elle est faible et douce. Dotée de muscles développés, elle possède tout de même une certaine puissance, bien que cela ne soit pas sa principale qualité. Ses pattes sont larges et courtes, et lui assurent une stabilité importante. Cet équilibre est encore amélioré par la longueur de sa queue, qui fait au moins les trois quart du reste de son corps. Sa tête est massive et son front assez proéminent, ce qui rendent ses oreilles petites, rondes et très excentrée. Son museau est large, de même que son cou. A première vue, elle ne semble pas aussi gracieuse qu'elle ne l'est réellement. En effet, son corps bien que tassé sur lui-même est en fait très souple et lui donne une agilité hors du commun. Sa souplesse et sa petite taille lui permettent de se faufiler dans le chas d'une aiguille et elle se montre particulièrement à l'aise quant il s'agit d'escalader un arbre. C'est d'ailleurs son deuxième élément, après l'air bien sûr.
    Elle se déplace avec élégance et dégage beaucoup de douceur. Elle pose ses pattes avec prudence et précision, ce qui lui donne un air "pointilleux". On a parfois l'impression qu'elle ne touche pas vraiment le sol, tant est faible le bruit que ses pattes font au contact de la terre. Elle a emprunté la grâce du cygne et la légèreté du papillon, ce qui est d'une grande part dans sa beauté. Elle a un air sauvage et indomptable qui se détermine par cette capacité à passer inaperçue, et à se faufiler dans le moindre souffle d'air. C'est ce qu'elle, un soupir. A peine est elle à vos côtés qu'elle disparaît sans que vous vous en rendiez compte. Elle est passé maîtresse dans l'art du camouflage, et si le combat au corps à corps n'est pas son point fort, la chasse et la pêche le rattrapent très largement. Quant elle est là nul ne le sait. Ce n'est qu'une esprit vagabond, un fantôme qui regarde mais qui n'est pas vu. Cette faculté est avantagée par son pelage.
    Il est globalement de couleur fauve, mais, par endroit, il passe de brun sombre à la limite du gris. Ces teintes si différentes et pourtant si proches se répartissent régulièrement sur tout son corps. Sa fourrure est agrémentée de longues taches, larges et comme ouvertes sur le reste de son pelage. Elles sont peu nombreuses, mais grâce à leur taille importante, elles l'emprisonnent dans une sorte d'armure légère et harmonieuse. Le lourd trait noir qui les délimitent tranche avec le brun qui les comble. Une double-ligne suit la courbe de sa colonne vertébrale, partant de son front, jusqu'à la pointe de sa queue. Ces tâche se sont répandues partout, sauf sur son cou, ses pattes et sa queue. Celle-ci est plus pâle, comme annelée de noir, tandis que ses pattes accueillent des tâches plus "banales", rondes et larges, entièrement noires. Son cou est de couleur ocre, presque blanc, piquetée de quelques touches plus sombres et rares. Son visage quant à lui est peint de longs traits noirs, qui partent de ses deux grands yeux et les soulignent de jais. Son front est mouchetée de brun foncé. De fins traits blancs renforcent le noir qui entoure ses yeux et ses tâche.
    Finissons par le visage. Son nez est large et très rose, ce qui change totalement du reste de son corps, qui est plutôt resté dans les mêmes tons. Même l'intérieur de ses oreilles et foncé. Ses babines son blanches et imposantes. Mais le plus fascinant reste ses yeux. Ils sont très grands et occupent une grande place sur son visage. Leur couleur est flamboyante, et c'est elle qui rend la beauté de Nyx quasi certaine. Plus sombres que les yeux des autres espèces de félins, ils sont toutefois dotés d'une teinte particulière et envoûtante. Passant du noir le plus parfait au jaune le plus lumineux, ils sont peints d'un arc-en-ciel de teintes ocres et oranges. Des flammes auréolent d'or et de cuivre la pupille, tandis que le reste de l'iris varie du topaze au brun. Ces tons, à la fois doux et agressifs, font d'elle un objet de culte et hypnotisent quiconque ose les regarder. Ses yeux sont constamment expressifs, et elle a réussi à utiliser ce défaut, jusqu'à en faire un avantage. C'est par eux que passent la plupart de ses "messages", mais aussi ses coups de bluff.
    Elle a une maîtrise complète et parfaite de la totalité de son corps. Sa vue est excellente et son ouïe meilleure encore. Son odorat reste dans la moyenne, et ne la distingue aucunement des autres félins. Et, si ses griffes ne sont pas très impressionnantes si on les compare à d'autres, ses crocs quant à eux sont redoutables.
    C'est une panthère nébuleuse. (ou longibande, de Bornéo.)


    • Caractère ; Si la question est: "Peut-on vivre heureux d'être seul?", la réponse est oui. Elle est la preuve évidente. Antipathique, égocentrique, ou simplement bizarre, quelque soit l'opinion des autres sur elle, aucun ne peut aimer autant qu'elle. Mais qui aimer quand on est seul? Tout! Elle aime la vie qui l'entoure et qui l'habite, elle aime le silence de la nuit et la symphonie du jour, elle aime le vert du printemps et l'or de l'automne, et rien ni personne n'est plus vivant qu'elle. Elle est le calme souverain du ciel d'hiver, et la colère implacable de la vague des tempêtes. Nul ne peut la comprendre, car nul ne saut ce qu'est le sens de sa vie. Son but, si intime et secret, ne se dévoile ou ne se découvre pas. Elle est, et ne cherche rien dans l'avenir. Sa vie se dessine à chacun de ses pas et son futur n'existe pas.
    C'est un caractère impétueux et fougueux, une âme plus indomptable que jamais. Qui donc oserait la soumettre se rendrait au premier de ses regards. Ses émotion sont vives et sa Liberté vaut tous les trésors que la Terre peut contenir. Elle est la sauvagerie incarnée, la violence et la rage de vivre, elle est la barbarie des anciens temps et la douceur du présent. Insondable et forte, jamais elle ne se laissera abattre. Sa seule prison est sa propre Liberté, et rien ne peut la lui soutirer. Elle a le sang bouillant des bagarreur et la sérénité des grands sages. Belle et cruelle, elle fuit les siens, préférant la solitude à la multitude. Elle est fascinante et quiconque l'approche est irrémédiablement attiré par sa personnalité de rébellion. Elle possède l'autorité et obtient le respect de chacun. Ses ancêtres lui ont laissé l'âme d'un chef et le cœur d'un héros. Son honneur est servi par un courage et une passion digne des plus grands guerriers. Son combat est toute une vie, qu'elle mène avec foi. Aucun ordre 'na d'emprise sur elle, et elle rejette ceux qui pensent la dompter, ou ceux qui se soumettent à elle. Toujours fidèle à elle-même, ses croyances et ses espoirs, toujours cette même force qui émane de son caractère à l'allure désinvolte. Espiègle et farouche, aussi libre que l'air, elle demeure seule.
    Elle ne recherche ni la compagnie, ni l'amitié. Son bon sens les lui refuse et la préserver de out autre sentiment que le mépris. Il la sait capable de blesser, simplement en restant ce qu'elle est. Elle n'a pas d'amis, et n'en a jamais eu de véritables. Ceux qui l'approchent se détruisent face à son indifférence. Ils se désagrègent au contact de son insouciance et son peu d'intérêt aux autres. Sa curiosité enfantine s'épanouit avec ce(ux) qui ne lui ressemble(nt) pas. Elle cultive des sentiments prudents et distants pour son espèce, et ne se sent pas "elle" quand elle côtoie ses congénères. Mais elle leur voue le respect qu'elle leur doit.
    Folle, cassante, prétentieuse, autant de qualificatifs qui souillent sa réputation sans jamais atteindre son cœur. Les siens de l'intéressent pas, et elle le leur fait savoir d'une façon rude et franche. Ses mots sont abrupts, choisis pour toucher. Ils ont chacun un sens et leur importance est capitale pour percer le secret de son émoi. Franche mais secrète, elle garde toujours une place pour ses émotions. Son insensibilité est feinte, mais jamais elle ne se laissera écraser par le poids des sentiments. Sa sagesse ferait d'elle une amie précieuse, mais cette amitié ne pourra être réciproque. Ses conseils ont toujours une part de vérité, ils sont sensés mais durs, et elle est la première à ne pas les suivre.
    Son esprit tempétueux aime à créer des conflits ou à les envenimer, même si elle se plaît à en régler certains. Pour avoir le dernier mot, aucune hésitation n'est à envisager, et elle brise aussi bien les langues que les cœurs. Sa rancune est grande et endurante et sa mémoire survit aux intempéries. Sa logique, implacable, intensifie encore son besoin d'avoir le dessus sur tous. Elle sait qu'elle peut avoir raison et s'arrangera pour le prouver, quel qu'en soit le prix. Elle est rationnelle et ne croit qu'au réel, du moins face aux autres. Néanmoins, certains de ses espoirs et rêves profonds se muent en croyances réelles et fantasques. Il y a toujours cette sensation d'être observée ou accompagnée qui la suit et lui réchauffe le cœur, froid à toutes démonstrations sentimentales. Elle aime la solitude, car elle n'en a pas l'impression, elle n'en ressent aucun ennui, aucun souffrance. Si elle semble indifférente aux autres, elle n'en demeure pas moins respectueuse et parfois même admirative. Elle relève les défis et s'avère joueuse, quand cela en vaut la peine.
    Elle a du feu dans les veines et ne tient pas en place. Elle adore l'aventure et la voyages, et ne vit que pour découvrir. C'est l'esprit des orages, emprisonné dans un écrin de douceur.


    • Histoire ;
    Je me souviens d'un pays des merveilles, où tout était vivant, et où la nature était plus luxuriante que dans le paradis lui-même. Je me souviens de grands arbres qui caressaient les nuages de leurs branches, et de la plus petite brindille qui effleurait mes pattes doucement. Le ciel y était bleu, et seuls de petits nuages osaient braver l'immensité de leur territoire. Je me souviens du vent qui ébouriffait mon pelage avec douceur, et de la mousse qui chatouillait mon museau que je m'y étais assoupie. Ma mère était là, au milieu de cet Eden terrestre, dans lequel la vie était omniprésente et où l'abondance régnait en seule maîtresse des lieux. Les proies pullulaient et nous n'avions qu'à faire quelques pas pour sentir leur chair sous nos griffes, et leur sang sur notre langue. Le délice de la vie nous procurait le bonheur d'être et d'avoir, et nous étions libres. J'ai commencé à apprendre là-bas, dans un endroit que l'on appelle Bornéo. C'est une terre entourée par l'océan, qui abrite les derniers représentants de mon espèce. Nous y étions seuls pendant des millénaires, nous y étions forts et respectés, mais tout ceci ne peut se conjuguer qu'au passé. Les humain sont là, tous plus effroyables encore avec leur énorme ambition et leur mégalomanie constante. Ils avancent toujours plus vers le cœur de mon île, ils ne reculent pas même devant nos griffes et nos crocs, ils continuent toujours leurs massacres inconscients. Ils nous traitent en criminels, en parasites, nous ne sommes plus que des nuisibles que l'on doit éradiquer pour le bien universel. Alors nous nous cachons. Nous nous enfonçons au fin fond de la jungle, toujours plus loin, encore et encore, nous précédons l'enfer des hommes. Jour après jour, la peur augmente et me serre tellement le ventre, que je ne parviens plus à manger. Ma mère m'y oblige, mais rien ne peut passer, je recrache en secret le goût amère de notre nourriture. Les poissons deviennent mauvais, et l'eau est empoisonnée. Les arbres tombent, ils se courbent devant le monstre humain qui nous ignore et nous repousse, toujours plus loin. Les nôtres s'écroulent à leur tour, mais pas seulement les prédateurs. Les proies s'épuisent à fuir, nous ne chassons plus, elles se meurent avant que nos griffes ne parviennent à les toucher. Nous les trouvons, gisant encore haletante, une petite plaie saignante sur le côté, petite et meurtrière, la balle qui s'y est logée nous livre un autre repas. Quand arrivera mon tour? Je ne vis plus, c'est une éternelle lutte contre la mort qui guette chacun de mes pas. Comment puis-je déjà m'en rendre compte, si jeune. Je n'ai pas vécu, et je vais mourir maintenant? Avant d'avoir connu ma première chasse, avant d'avoir abattu ma première proie?

    La respiration lente et difficile, son corps se soulève, et s'affaisse brusquement à intervalles réguliers. Sa chaleur la fuit, et un filet de sang coule le long de ses flancs. Il tâche sa belle fourrure du rouge de la défaite, il la souille, il salit notre honneur et empoisonne notre espèce. Ce n'est pas un être qui succombe ce sont des centaines, encore recroquevillés contre leur arbre, encore épargnés mais se sachant condamnés. Je me serre contre sa tête qui s'abandonne dans l'herbe humide, humide de sa salive et de son sang. Son souffle s'éteint et sa vie s'échappe un peu plus chaque seconde, sans que je puisse la retenir. Pourtant j'essaye, de toutes mes forces je la retiens entre mes pattes, brûlant les dernières traces de mon espoir qui s'en va avec son âme. Ses yeux se sont déjà fermés, et n'accueillent plus la lumière du jour qui pâlit au-dessus de nous. Ils la refusent, la rejettent, sans même essayer de la voir une dernière fois. L'envie n'y est plus, la lutte est trop inégale. La mort l'enveloppe dans son manteau de froideur, et la glace jusqu'au sang, qui se fige le long de son ventre. Un dernier soubresaut accueille mes premières larmes. J'ai compris. Je ne te reverrai plus, c'est ça? Un torrent de gouttes de rosée mouille mon museau, et inonde celui de ma mère. Elle se serait noyée, si elle n'était pas déjà morte. Ma patte se pose doucement sur son coup, encore tiède. Une dernière palpitation me fit tressaillir, mais ma patte resta clouée dans sa fourrure. Mes griffes sortent puis se rétractent, j'appuie de plus en plus fort, comme pour la réveiller. Je ne sais plus ce que je ressens, et agis comme un chaton, éperdue, en colère, enragée... Mes membres agissent à leur guise et se mettent à trembler de plus en plus violemment. C'est tout mon corps qui se contracte et se relâche sans mon ordre. Mon esprit est ailleurs. Il vogue au loin, dans mes souvenirs, il accompagne des images déjà révolues.
    -Un matin ensoleillé... les cris des oiseaux tout autour de nous, ils nous saluent de leurs chants mélodieux, mais le cœur n'y est plus. Leurs mélodies autrefois joyeuses se sont muées en plaintes lugubres, et le vent ne parvient plus à enchanter mes oreilles de son souffle rassurant et harmonieux. Il me gifle et cri entre les branches. Un des survivants des grands singes de la forêt s'éloigne rapidement. Il s'envole au-dessus de la cime des arbres, et disparaît dans la verdure rayonnante. J'essayais de le suivre des yeux, recherchant son pelage roux parmi les fleurs aux senteurs exquises, et le plumage colorés des oiseaux. Je me suis éloigné. Oh, pas longtemps, mais trop longtemps. C'est ma faute, j'aurais dû être là! Mais pour faire quoi au juste...? Un grand bruit, une détonation qui résonne encore dans la forêt, le cri du chaos se fit entendre. Des milliers de perroquets s'envolèrent ensemble dans un arc-en-ciel annonçant une nouvelle victime au reste de l'île. Je lève les yeux vers le ciel, tandis qu'un second coup encombre ma tête, et m'étourdis. Je cours, j'ai peur. De cette peur incontrôlable, une véritable terreur qui s'empare des corps et assomme l'esprit le temps de prendre pouvoir sur les membres. Elle a exercé son emprise sur moi, et m'a ramené à mon point de départ. Mes craintes grandirent encore lorsque je devins spectatrice d'un spectacle qui me brûle toujours le cœur.-

    Un bruit se fait entendre. Encore. Il n'y a donc aucun respect pour les morts? Le silence ne se fait plus autour des défunts. Seule les futures victimes marquent encore un signe respectueux et triste devant les cadavres de leurs congénères. Je relève la tête, et regarde partout autour de moi. Les fougères deviennent des ennemis aux vices encore dissimulés, les lianes me brouillent la vue, le monde entier semble se liguer pour que je ne vois pas, pas encore, le danger qui m'approche sournoisement. Mais je le sens. Ils approchent avec leurs armes et leurs esprits déments. Ils sont là, près de moi. Non, jamais! Je me lève brusquement et dévoile mes canines, déjà dangereuses malgré mon jeune âge. Un grognement sourd s'élève du fond de ma gorge, lorsque des bottes sombres sortent du couvert des arbres. Non, jamais... D'autres hommes s'écartent des herbes hautes, et s'amènent aux côtés du premier. Ils m'entourent, comme s'ils pouvaient craindre quelque chose d'un jeune félin. Rien, ils ne craignent rien. Je me place en posture d'attaque, comme j'ai vu les autres le faire, tant de fois auparavant. Ils rient, ils se moquent, ils narguent la forêt et ses mystères. Mais ils le paieront, je le jure sur le corps de ma mère, je ne mourrai jamais entre leurs mains sales, couvertes du sang de leurs victimes. Ces meurtriers vont connaître le malheur et la souffrance autant que nous l'avons connu. Je bondis sur le premier, il tient un fusil. Le fusil. Duquel s'échappe encore une fumée nauséabonde. Toutes griffes dehors, c'est son bras que je vise. La main qui a appuyé sur la gâchette, quelques secondes plus tôt. Mes crocs se referment et je me secoue furieusement, pendue au poignet de l'humain, qui hurle de douleur. Mon sourire efface les larmes qui s'assèchent maintenant. Mes griffes labourent sa peau, elles déchirent sa chair et lui arrachent des cris de plus en plus forts. On veut me forcer à lâcher, on me tire en arrière. Non, je tiendrai! Un coup s'abat sur ma tête. Puis un autre, et encore, toujours plus, pour que je lui laisse son bras. C'est trop tard pour lui. Les tendons de ses poignets craquent sous mes crocs, comme le glas qui annonce ma fin. La crosse d'une autre arme s'écrase contre ma tempe. Le noir se fait autour de moi, et je ressens une chaleur dans tout le corps, mais j'ai froid. J'ai cruellement froid et frissonne. La terre arrête ma chute, et l'herbe recouvre mon corps. Ma tête heurte le sol, et mes yeux se ferment, définitivement.

    Les pattes engourdis, enlacées par un cordage solide, j'ai l'impression que des fourmis grimpent sur mon corps et le piquent. Des milliers de fourmis toutes plus agressives les unes que les autres. Cela me brûle; que se passe-t-il? Il y a un bruit, comme un ronronnement artificiel, un ronflement disgracieux et synthétique qui m'empêche de me repérer. Suis-je encore dans la forêt? Une forte odeur d'essence me fait suffoquer, et j'ai peine à respirer. J'essaye d'ouvrir les yeux, mais je ne vois rien. Les ai-je vraiment ouvert? Il fait noir, ou suis-je? Je bats des paupières d'un mouvement vif et affolé, je ne sais que faire. Alors je relève la tête. Elle est lourde, trop lourde, elle tourne je me sens retombé. Un éclat de voix couvre un instant le bruit du moteur, et je sens que l'on s'approche de moi. On appuie doucement sur mon dos, et quelque chose s'enfonce sous ma peau. Cela fait mal, mais aucun son ne sort de ma bouche, on dirait que du sang s'est coagulé dans ma gorge, et annihile mes cris de détresse. Un caillou sous les roues et le noir se fait plus dense, comme un brouillard impénétrable. Je me perds.

    Je me suis réveillé longtemps après. Quelques jours peut-être, je ne savais plus me repérer dans le temps. Un sac me recouvrait la tête, et je ne pouvais pas respirer comme j'en avais besoin, je suffoquais. Un râle sinistre s'échappait de ma gorge à chaque inspiration, provoquant douleur et panique. Je voulais crier, je voulais hurler ma haine et mon courage, mais je ne parvenais qu'à produire un petit gargouillis de sang. Après des minutes d'efforts qui me parurent des heures, je parvins à me redresser. Sans repères, avec pour seules preuves de ma survie que le battement de mon cœur et les larmes sur mes joues, j'attendis. Je n'entendait plus le bruit du moteur, mais il y avait comme un grondement sourd et constant qui avait envahi l'atmosphère en la rendant encore plus pesante. Des dizaines d'odeurs se mêlaient les unes aux autres dans un grand fouillis de pelages souillés, de plumes grasses, d'excréments et de morts. Et surtout, surtout cette présence perpétuelle de la peur. On ne savait où, pourquoi, comment ni combien de temps on était resté là. Certains nous avaient déjà quitté, préférant la mort à la torture. Leur corps restaient avec nous, et amplifiaient notre mal-être. Qui aurait penser à les enlever? Puis une longue plainte se fit entendre. Je ne saurai dire, aujourd'hui encore, quel animal a poussé ce cri d'agonie, mais rien ne me le fera oublier. C'est à ce signal que la folie commença son travail, et chacun se mit à tressaillir. Les appels de détresse jaillirent du fond des cages, et la symphonie de la souffrance éveilla l'attention des gardes. Moi, je m'étais mise debout, et me cognais dans les murs de ma cellule. Je ne voyais que l'obscurité de la cale, et fonçais ou je pensais pouvoir m'en sortir. De petites tâches de lumière se dessinèrent sur la toile du sac qui me couvrait le visage, et le bruit d'une porte que l'on frappe atteignit mes oreilles. Je bondissais encore dans cet enclos qui restreignait mon espace et diminuait ma vie. Je me lançais comme une furie contre la grille qui me séparait des autres, provoquant encore plus de bruits que le reste des prisonniers. Des murmures, des mots parvinrent jusqu'à moi, et j'entendis des pas se rapprocher. Ils arrivaient. Je me blottis contre le fond de ma cage qui devenait ma seule protection. Le grincement de la grille me fit sursauter, et je ne parvins plus à contrôler le tremblement de mes pattes. Une main m'agrippa le cou, et me traîna vers la sortie. J'essayais de me débattre, de crier à l'aide, de griffer et mordre autant que je pouvais, mais la main ne faillit pas, et soutint mon agitation fermement. On m'ôta le masque que je portais, et mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes lorsque la lumière les atteignit. Le temps de m'habituer à cette clarté bienfaitrice, on m'avait remit dans ma cellule, refermer la grille, et on avait fait le calme dans la cale.

    J'ai mal au ventre. La nourriture que l'on nous donne est rare et infecte. Elle m'empoisonne, je le sens. Je me demande encore pourquoi est-ce qu'ils ne nous achèvent pas immédiatement. Qu'ont-ils prévus pour nous? Un sort sans doute pire que la mort, puisqu'ils nous y préparent si durement. Le sol n'est pas solide. Il tangue d'un bord à l'autre depuis hier. Ou depuis plus longtemps, on ne voit pas le jour ici. Que donnerais-je pour revoir le Soleil? Que ferais-je pour sentir ses rayons sur ma peau et sa chaleur dans mon cœur? Les fleurs qui se tournaient vers sa face dorée et déployaient leurs pétales dans cette lumière bienfaisante, les oiseaux qui coloraient le ciel de leurs parures divines... mon monde me manque. Je ne sens plus la Liberté qui enivrait mon esprit il y a encore quelques jours... ou quelques mois? Qu'en sais-je? La cage se renverse encore, et je glisse comme mille fois par heure contre le mur. On perd l'équilibre, et on se blesse dans les grilles qui nous séparent des autres. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais voilà longtemps que l'agitation augmente autour de nous. On vient nous voir souvent, s'assurer que tout va bien? Serait-ce un éclair de bonté dans la glace de leur cœur? Non. Leur regard sont toujours aussi froids et méprisants. Ils nous regardent comme des objets et non comme des vivants. J'ai l'impression de n'être que la poussière qu'ils écrasent à chacun de leur pas. Un détritus qui ne devrait pas exister sur cette planète, parce que je prends la place qu'ils envient. En fait, je suis ce qu'ils ne seront jamais, j'avais ce qu'ils ne connaîtront jamais. Ils jalousent la vie que j'avais, ils jalousent la beauté de ma fourrure et les sentiments qui transparaissent de mes yeux! Ils ont compris qu'ils n'auront plus jamais accès aux secrets de la nature, aux mystères de la forêt, ils n'auront pas les réponses à toutes leurs interrogations. Et ils ont peur de leur mort. Est-ce ça qui les rend ainsi? La mort? La mort est l'œuvre de la nature comme l'est la vie, est-ce pour ça qu'ils écrasent leur Terre? Ils ne seront pas éternels pour autant. J'en ris d'avance. La cage se penche de l'autre côté, plus violemment que les autres fois. J'ai mal au ventre. Mais que font ils donc pour nous violenter comme ça? La porte s'ouvre brusquement et un humain s'engouffre rapidement dans la cale. Il semble affolé. Il regarde partout autour de lui. Ces yeux m'effleurent à peine, mais les miens restent fixés sur lui, ils lui envoient toute la haine que je peux ressentir à son égard. Dans un élan de terreur et de générosité sans doute, l'humain ouvre toutes les cages.

    Les portes volaient dans tous les sens et se fracassaient les unes contre les autres, alimentant ainsi le flot des cris de joie et de peur mêlées. Les uns se jetaient sur le bipède, les autres fuyaient vers la sortie avec l'espoir au fond du cœur. Tous laissaient derrière eux des corps d'amis ou de frères, mais tous voulaient vivre à n'importe quel prix. Je m'engouffrai rapidement dans la providence qui siégeait depuis si longtemps derrière les lourds battants de fer, et me ruai à la suite des autres. L'affolement avait gagné tout l'équipage, et les hommes que l'on voyait s'enfuyaient à notre approche. C'était en tous cas ce que je pensais. Alors je montrais les crocs, de longs poignards qui s'étaient ennuyés de si peu de chair fraîche. Ils tremblaient d'impatience de se planter dans le premier homme venu. mais tous fuyaient. Ils hurlaient plus fort encore que n'importe lequel d'entre nous, ils s'agitaient vainement dans le tumulte des corps. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Étais-je si impressionnante? C'est le cœur gonflé d'un nouvel espoir, plus encore d'une certitude de Liberté. C'était elle qui m'appelait, elle criait mon nom e me poussait vers l'extérieur, il fallait que je la retrouve et tout mon corps se démenait pour que j'y arrive. Mes pattes ma faisaient mal, mes yeux me brûlaient, aveuglés par trop de lumière. Enfin, je suis arrivé sur le pont. Le chaos y était encore plus grand.

    Les vagues se déchaînaient autour du bateau, devenu soudain plus fragile et plus frêle au milieu de la tempête que les ailes d'une libellule dans un souffle. L'eau recouvrait le pont et chaque pas était plus difficile que le précédent. Mes pattes patinaient et je trouver l'équilibre était un pari intenable. Sans même m'en rendre compte, je glissais vers le bord. Un gouffre s'ouvrait devant moi, et je ne le savais pas. Les déferlantes menaçaient de me happer, et de m'entraîner vers les abîmes. Ma détresse s'était accrue, et mon seule réflexe était de rester figée, les yeux dans le vide qui me tendait ses bras. Les abysses m'attendaient et ma seule chance de survie semblait s'être envoler avec ma captivité. Et la chute fut longue. Lorsque je vis le bateau se dérober sous mes pattes, lorsque je sentis le vent sous mon corps, sans aucun maintien, sans rien pour me soutenir, juste l'océan en furie qui m'accueillait, je me mis à réagir. Un immense déclic décoinça mes membres et je me mis à battre dans l'eau aussi vite que je pouvais. Je ne savais pas où j'allais, mais je devais partir. Garder la tête hors de l'eau. Respirer. Garder la tête hors de l'eau. Respirer...

    Le sable amortit mon périple et me réveilla par son goût si merveilleux après une nuit passée à patauger dans la colère de la mer. Je me sentais emplie de liquide et avait besoin de terre. D'un endroit où fermer les yeux, de sécurité. J'avais réussi à m'en sortir, sans que je sache ni comment ni pourquoi. Le bateau avait sans doute couler, à moins qu'ils aient réussi à le maintenir à flot, mais au vue de l'horizon qui s'étendait, encore agitée par les derniers soubresauts d'une nuit d'orage, rien n'avait pu subsister. Sauf moi.



    Divers.

    • Disponibilité; à peu près tous les jours...
    • Comment êtes vous tombé sur le forum? Par une Pub, sur LGDC.^^
    • Comment le trouvez vous? Wouah! J'aime! =]
    • Les codes du règlement; o[^ ..^]o peut on le considérer comme un smiley?
    Sinon ce serait lui -->
    drunken

    • Prénom; Sangria x]
    • Âge; 16 ans
    • Lieu de vie; Bretagne
    • Niveau RPG; A vous de voir =)


Dernière édition par Nyx le Lun 27 Sep - 17:01, édité 11 fois
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Nyx

Nyx


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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeMer 9 Juin - 19:40

je vous oublie pas! Je n'ai simplement pas le temps en ce moment ^^' mais bon, comme je suis en vac's, je vais essayer de me débrouiller pour venir finir...=]
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Lolita
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Localisation : Nul part. Ah si, à quelques milliers de kilomètres après Barcelone. Ca te vas?

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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeLun 21 Juin - 17:59

Prends ton temps xD
Et c'est pas ça, le code xD
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Nyx

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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeMar 22 Juin - 15:33

Oki merci^^
Bon, ça avance...doucement mais sûrement!
Place à l'histoire maintenant! =D
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kärm

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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeMar 22 Juin - 16:55

biencenue ^^
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Kiara




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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeDim 27 Juin - 9:13

Bienvenue.
Tu as bientôt fini ? Y manque l'histoir et c'est tout..
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Nyx

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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeLun 28 Juin - 15:49

Oui... j'ai l'histoire en tête, mais j'ai un peu la flem là... faut que je me motive et y aura plus de problèmes!^^
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Kiara




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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeMar 29 Juin - 9:41

=)
T'inquiète, on a tous des p'tites pannes de cerveau xD
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Nyx

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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitimeLun 27 Sep - 17:02

J'ai fini^^
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MessageSujet: Re: [Nyx]   [Nyx] Icon_minitime

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